J’en ai pas pour longtemps Bee. Je regardai d’un regard noir mon frère Yaël, mon grand frère ainsi que celui de ma petite sœur Léonie. Pour moi Yaël est mon modèle tout le réussit dans la vie. Moi du haut de mes neuf ans j’enchainais bêtises sur bêtises, je ne plaisante pas j’ai l’impression qu’on m’a donné des mains de bébés. Mais papa a dit qu’il avait des méchants poissons dans l’eau. J’ai toujours eu du mal à utiliser le mot requin, j’avais peur quand le disant un apparaisse devant moi. Maman disait souvent que son fils avait un sale caractère, du haut de ses treize ans. Oui Yaël avait une fâcheuse tendance à enfreindre les règles comme aujourd’hui d’ailleurs. D’un geste tendre mon idiot de frère posa sa main sur le sommet de ma tête, les ébouriffant au passage avec mon air boudeur je devais avoir une tête rigolote. Son rire cristallin ricocha sur les murs de la maison. Ne t’inquiètes pas je ne me laisserai pas faire par les vilains poissons. Il prit sa planche me faisant un clin d’œil, je me remis devant la télévision inquiète de le savoir dans l’eau. Mais Yaël est un champion de surf, il savait ce qu’il faisait enfin c’est ce que je crois. Je ne suis que sa petite sœur, c’était à lui de me protéger et non l’inverse. BIRDY !!!! BIRDY !!!! je posai mes yeux sur ma petite sœur tout aussi blonde que moi. Ces pupilles étaient embuées de larmes, je courus vers elle la prenant dans mes bras. Mais elle ne resta guère longtemps elle agrippa mon poignet et m’emmena sur la plage. Un groupe se trouvait déjà là encerclant une personne. Mon cœur rata un battement, il se serra si fort que j’avais l’impression de mourir. Je croisai les doigts, espérant que ce n’était pas le corps de mon frère. Il ne respire plus ! Appelez une ambulance ! La seule chose dont je me souviens c’était le corps de mon frère allongé sur le sable, un sable couvert de son sang.


LEONIE T’AURAIS PAS VU MA ROBE ? Ma tête se trouvait dans l’encadrement de la porte, voila que je me mettais à beugler dans le couloir. Je cherchais depuis des heures une robe, ma chambre ne ressemblait plus à rien on aurait presque cru qu’une tornade était passée par là. D’habitude j’étais plutôt douée pour retrouver les choses hormis les miennes. Je pouvais vraiment être bordélique quand il le fallait. Je rentrai à nouveau dans ma chambre les mains posées sur les hanches, regardant avec désespoir l’état de ma chambre. De quelle robe tu parles ? Je ne suis pas encore devin ma pauvre. Je me remis en quête de cette robe, cherchant à nouveau sous une montagne de vêtement. Celle que tu as soigneusement piquée lundi. Je replaçai une mèche derrière mon oreille, lançant un regard moqueur à Léo. Elle et moi étions bien différente l’une de l’autre. Mais comme le dit l’adage les contraires s’attirent, ma sœur et moi étions le feu et l’eau incompatible mais on s’entend à merveille. Malgré nos heures à se piquer quelques trucs, les crises, Léo et moi avions passé de bons moments ensemble. En parlant de ça j’ai eu un petit incident avec… Mes yeux s’ouvrirent aussi grand de balles de golf, je tenais à cette robe. Trois semaines de baby-sitting, des mi-temps au café du coin et de nombreuses supplications aux parents. Avant de m’acheter ma robe, ma première robe que ma petite soeur allait peut être m’annoncer une nouvelle horrible. Cette dernière se mit à rire à gorge déployée. Tu me fais marcher ! Comme toujours tu fonces tête baissée. Tu es encore trop naïve ma pauvre Bee. Je n’ai que quinze ans aussi je venais à peine de quitter l’univers de Barbie & Ken. J’étais encore qu’une gamine écervelée qui croyait encore à ces histoires de prince charmant. Idiot ? Oui un peu mais que voulez-vous ? Oui je sais mais elle est où ma robe ? Léonie fouilla dans le bordel que j’avais causé et sorti ma robe en un claquement de doigt. Tu comptes aller à la soirée de Finn ? Je hochai la tête mesurant la robe à vue d’œil, j’y allais car mon meilleur ami y aller. Ezra t’accompagne ? Je regardai d’un œil interrogateur ma sœur, voyant arriver la suite. Oui et non on ne sort pas ensemble. Fin de la discussion.

J’étais assise sur le sable regardant les touristes qui affluaient de plus en plus chaque année. Léonie et moi profitions de cette journée de soleil –enfin Léo était restée cloitrer à la maison-. C’était les vacances. Nous avions fini la période du lycée avec joie. L’université nous appelait déjà les parents mettaient une pression énorme sur nos épaules. Surtout sur les miennes, nos parents sont très conformistes. Ayant une petite faim je me levai, prenant soin de me débarrasser du sable collé sur ma peau. ATTENTION !!! Avant même que je n’ai pu identifier d’où venait le cri, je m’étais pris un stupide frisbee. Déstabilisée par ce coup sorti de nulle part, je m’étais retrouvée les quatre fers en l’air. Une ombre apparue au dessus de ma tête, puis une autre. Je dus cligner des yeux à de nombreuses reprises pour être sure, que je ne rêvais pas. Les ombres avaient laissé place à des visages humains. Deux jeunes hommes qui n’étaient pas du coin. Elle est plutôt mignonne. Le jeune homme s’était mis à rire avant que l’autre lui jette un de ces regards : tu n’en manques pas une toi ! Vas chercher de la glace plutôt. Dis que tu veux la pour toi Aiden. Le fameux Aiden se pencha vers moi, qu’il m’achève s’il vous plait. J’avais honte de moi, alors que je n’avais rien fait pour être à ce point embarrassée. C’était surement la pire chose qui m’était au niveau embarras. Sans que je ne demande quoi que se soit cet inconnu m’aida à m’assoir. Depuis le début je n’osais pas le regarder, soudainement mes pieds étaient devenus une obsession. Je suis désolé pour ce coup, je n’avais pas imaginé l’étendu de ma force. Je ne dis rien contemplant encore mes pieds, c’est étrange quand une chose banale ne quitte plus notre esprit. L’ami d’Aiden était revenu avec une serviette remplie de glace, je jetai un rapide coup d’œil vers lui. Le jeune homme prononçait des mots et fit partir l’autre touriste. Tiens. Je pris la serviette et la posa sur mon front. Je croisai enfin le regard de ce touriste avant de me mettre à sourire. Merci, pour la glace. Moi c’est Birdy-Mika Joli prénom, comme tu as du le comprendre moi c’est Aiden. Un rire nerveux se fit entendre, ce son provenait de moi. Je sentis mes joues rougirent d’un coup. Je baissai la tête. Encore désolé pour le frisbee. Ma main passa délicatement dans mes cheveux qui ondulaient, je souris à nouveau. Cela arrive à tout le monde, enfin je crois. L’étranger se mit à rire, suivit par le mien. Je me levai toujours la serviette sur mon front, je devrais rentrer. Je devrais rentrer pour soigner cette blessure. Je lui remis la serviette avant de mettre en route vers la maison. Maman allait surement crier en voyant l’étendu cette égratignure sur mon front. « Dis Mika on peut se voir demain ? Je fis volte face et haussai les épaules. Pourquoi m’appelait-il Mika, personne ne le faisait d’ailleurs. Si tu ne m’assomme pas encore une fois. Promis ! Chez le glacier à quinze heures. Je me contentai de lever le pouce vers le ciel, avant de reprendre la route.


"L’amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il frappe quand il veut et souvent, ça fait pas mal de dégâts..."

Qu’est-ce qui t’arrive Birdy ? ! Mon professeur n’arrêtait pas de m’engueuler depuis plus d’une heure sans que sache pourquoi d’ailleurs. Mes gestes étaient parfaits et coordonnées comme la chorégraphie de base. Tout ce que je faisais n’allais pas pour lui, pourtant j’étais bien une de ces meilleures danseuses de sa classe. Je dansais depuis huit ans, au début je ne faisais que de la danse classique, j’ai fini par abandonner lorsque j’ai découvert la danse de salon qui était bien plus intéressante. Je n’avais pas de grande difficulté pour retenir, la danse était comme un sixième sens chez moi, c’était presque innée je dois dire. La musique recommença à nouveau, je n’avais même pas le temps de souffler un peu. A force je finirais par mourir, mais je continuais sans broncher c’était lui le professionnel pas moi. Cinq, six, sept et j’avais raté le pas résultat j’étais tombée sur le cul. La musique s’arrêta j’entendis le long soupir de mon professeur : la déception se faisait entendre. Pourtant j’avais essayé de tenir mais mes membres me lâchaient tout bonnement. Bien ça sera tout pour aujourd’hui. Il partit sans dire un mot de plus, me plantant là le cul par terre. Je me regardais dans le miroir, j’avais bien changé depuis. Maman ne me reconnaissait même plus, elle n’arrêtait pas de me le répéter à chaque fois que le temps passe. Léo aussi s’y mettait me disant que j’attirai l’attention des autres lycéens. Je me demandais s’il n’était pas l’effet de leur imagination. La porte s’ouvrit j’en déduisis que ce devrait être le cours suivant, mais je n’entendais qu’un seul pas. Léonie surement, elle venait toujours me voir. Je n’y prêtai pas une grande importance au passage. Je me contentais de me lever et me dirigeai tranquillement vers mon sac. Je vis les pieds de l’inconnu près de moi, qu’est-ce qu’il me voulait ? Je relevai les yeux pour croiser les siens, en le voyant mon cœur se mit à battre rapidement pour une raison que j’ignore. Ce n’était pas un coup de foudre j’en étais sur, c’était comme si je le connaissais alors que je ne l’avais jamais vu. J’ouvris la bouche pour la refermer aussitôt, je ne savais pas ce que je voulais dire. Tu es bien Birdy ? J’ouvris mes yeux aussi gros des billes, comment savait-il comment je m’appelais alors qu’on ne se connait pas ! C’était bizarre non ? J’hochai simplement la tête un sourire s’affichait sur son visage. J’en déduisis que c’était bien la réponse qu’il attendait de ma part. On se connait ? Je suis ton frère. Un rire nerveux s’échappa de mes lèvres. Mais il ne plaisantait pas. C’est une blague de mauvais gout. Je n’ai qu’un seul frère et celui-ci est mort. Je ne demandais pas mon reste m’en allant aussi rapidement. Ce jeune homme était complètement dérangé mon frère est mort depuis bien longtemps.


le touriste le retour.